
Le photovoltaïque sera la première source mondiale d'électricité avant 2050 (source : IEA). Alors que la transition énergétique impose une accélération des déploiements solaires, le CEA-Liten, institut de recherche dédié aux nouvelles technologies de l’énergie, propose une voie prometteuse : celle du photovoltaïque à haute tension.
Objectif ? Augmenter le rendement des systèmes PV tout en réduisant les pertes d’énergie, notamment sur les grandes centrales au sol ou les ombrières. Le principe est simple : faire fonctionner les chaînes photovoltaïques à des tensions plus élevées, jusqu’à 1 500 V voire au-delà, pour réduire les courants électriques, donc les pertes par effet Joule et les sections de câbles. Une solution bien connue dans le monde industriel, mais qui reste peu explorée dans les modules eux-mêmes.
Le CEA-Liten s’intéresse donc au développement de modules solaires capables de supporter des tensions plus élevées sans compromettre leur fiabilité. En ligne de mire : une meilleure performance énergétique, une simplification du câblage et une réduction des coûts système. Une ambition portée par des innovations sur les matériaux d'encapsulation, les interconnexions et la gestion des potentiels électriques dans les modules.
Ces travaux s’inscrivent dans une dynamique européenne plus large visant à relancer une industrie photovoltaïque compétitive sur le continent, en misant sur des technologies différenciantes. Le CEA-Liten rappelle d’ailleurs que ces recherches sont menées en lien étroit avec ses partenaires industriels et institutionnels, afin de faciliter un transfert rapide vers le marché.
Alors que la demande mondiale de solaire ne cesse de croître, le photovoltaïque haute tension pourrait bien devenir un atout stratégique pour optimiser les rendements, alléger les infrastructures et contribuer à la souveraineté énergétique européenne.