Invité de France Info, Mathieu Lefèvre, ministre délégué à la Transition écologique, a été interrogé sur le retard du décret d’application de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la feuille de route énergétique pour les trois prochaines années. Très attendu par l’ensemble des acteurs du secteur, ce texte, voté en première lecture, est en attente de signature par le Premier ministre.
Le ministre n’a toutefois pas apporté de réponse précise quant au calendrier. « Il faut de la visibilité, mais cela doit aussi être concerté avec l’ensemble des forces politiques », a-t-il indiqué, renvoyant à Roland Lescure, ministre de l’Énergie, la responsabilité de préciser les échéances.
Face à l’insistance des journalistes sur l’urgence du décret, Lefèvre a répété qu’il s’agissait d’un sujet « difficile » nécessitant « consensus et compromis », notamment sur la répartition régionale des objectifs EnR.
Interrogé sur l’hypothèse d’un moratoire sur l’éolien ou le solaire, évoquée par certains responsables politiques, le ministre a été catégorique : « Je ne sais pas ce que ça veut dire dans un monde qui a besoin d’un mix énergétique nouveau. »
Il a par ailleurs pointé l’absence de vision écologique du Rassemblement national, rappelant qu’aucune occurrence du mot « écologie » ne figurait dans le programme présidentiel de Marine Le Pen en 2022.
En conclusion, Mathieu Lefèvre a maintenu la ligne gouvernementale : pas d’annonce concrète sur la PPE, mais l’affirmation d’une méthode fondée sur la recherche d’un compromis politique large. Une prudence qui contraste avec l’impatience croissante des industriels et énergéticiens, pour qui la publication du décret conditionne la stabilité indispensable à leurs investissements.





