dimanche, novembre 23, 2025
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Chaleur solaire/Camp militaire de Canjuers : biomasse et solaire thermique pour mettre les fossiles hors d’état de nuire

La première phase des travaux d’amélioration de la performance énergétique du camp militaire de Canjuers (83), plus grand camp militaire d’Europe, a débuté cet automne 2025. Ces travaux d’ampleur permettront à terme de réduire la consommation d’énergie du camp de 43% et ses émissions de gaz à effet de serre de 90%. Le solaire thermique comme arme fatale !

Les travaux d’efficacité du camp de Canjuers viennent par la construction de la chaufferie principale. Il s’agira d’une chaufferie biomasse alimentée par du bois énergie issu des parcelles forestières du camp. Ce bois sera fourni par les services de l’Office national des forêts, partenaire du ministère.

100% d’eau chaude sanitaire solaire en été

Parallèlement, un champ solaire de 3 250 m², l’équivalent de 2,2 MW de puissance, sera installé pour couvrir 100 % des besoins en eau chaude sanitaire durant l’été. L’énergie ainsi stockée optimisera le fonctionnement du réseau de chaleur du camp, qui fera d’ailleurs l’objet d’une modernisation complète. Conformément aux objectifs de l’État, l’ensemble des chaudières au fuel seront démantelées au profit d’énergies renouvelables.

Le camp sera raccordé au réseau de chaleur via deux extensions de 1,5 km chacune ou par le biais de l’installation de pompes à chaleur. Enfin, les bâtiments énergivores bénéficieront d’une isolation partielle, réduisant les consommations d’énergie et améliorant le confort des occupants. Un système de pilotage cyber-résilient permettra de piloter en temps réel les installations techniques et d’optimiser la performance énergétique du site.

« Eradication du fuel d’ici 2031 »

Grâce au contrat de performance énergétique signé avec Dalkia le 13 mai 2024, la consommation énergétique du camp diminuera ainsi de plus de 40 %. Les travaux, prévus jusqu’en 2027, permettront une économie d’environ deux millions d’euros sur la facture énergétique. Le projet, conduit par le Centre référent performance énergétique du Service d’infrastructure de la défense (SID) avec l’appui de son unité de soutien située à Draguignan (83), s’inscrit dans la stratégie énergétique de défense. Celle-ci vise à consommer moins et mieux, mais aussi à assurer la résilience des sites tout en garantissant un certain confort aux usagers. 

« Ce projet d’envergure s’inscrit pleinement dans la démarche vertueuse de décarbonation dans laquelle s’est engagé de façon volontariste le ministère des Armées avec notamment la signature en juin dernier de la stratégie ministérielle de transition énergétique 2025-2030, qui prévoit en particulier l’éradication du fuel d’ici 2031 » précise l’ingénieur général de 2e classe Frédéric Guivarc’h, directeur du SID Sud-Est.


Chiffres clés

  • 43 % de baisse sur la consommation énergétique et 90 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici la fin des travaux pour les usages de chauffage, ventilation, climatisation et eau chaude sanitaire ;
  • 7400 tonnes de CO2 évitées par an, l’équivalent de 3 700 véhicules retirés de la circulation ;
  • 51 % d’énergies renouvelables utilisés sur le camp ;
  • 228 000 m² de surface bâtie, dont près de 153 000 m² chauffés, au milieu de 35 000 hectares de camp d’entraînement ;
  • installation de 3250 m2 de panneaux solaires thermiques et 17 pompes à chaleurs.

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