samedi, décembre 6, 2025
spot_img

A Wall Street, le grand come-back des énergies renouvelables

Dans l’Amérique de Donald Trump, la demande d’électricité est tellement importante qu’elle relance tous les programmes d’énergies renouvelables, notamment les centrales solaires. Pour des raisons plus économiques qu’écologiques.

Officiellement, aux États-Unis, les énergies renouvelables, éolien et solaire, sont des énergies peu fiables relevant « du programme écologiste radical des administrations précédentes ». C’est du moins ce que rappelle le ministre de l’Énergie de l’administration Trump, dans un rapport publié en juillet dernier sur les risques de pannes de courant.

Ce rapport est pourtant alarmiste, avec des pannes de courant multipliées par 100 en 2030, faute de production additionnelle d’électricité. Neuf des treize marchés régionaux d’électricité seraient déjà au bord de la rupture, alors que les factures d’électricité des ménages américains flambent dans certains États.

En réalité, le président Trump, le candidat « drill, baby, drill », qui a toujours manifesté une profonde aversion à l’égard des énergies vertes, a dû mettre beaucoup d’eau dans son vin pour faire face aux besoins énergétiques du pays. Et, cet été, sa fameuse loi budgétaire « One Big Beautiful Bill Act » a largement reconduit le programme de soutien aux énergies renouvelables de l’Administration Biden jusqu’en 2033. Et un an après victoire de Donald Trump, qui avait mis les valeurs vertes KO debout, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique redeviennent à nouveau les thèmes d’investissement les plus porteurs du moment.

Lire la suite sur le site de La Tribune


On se souvient de la diatribe de Donald Trump à la tribune de l’ONU en septembre dernier. Le président y avait fustigé les énergies renouvelables en ces termes :

« L’énergie est un autre secteur dans lequel les États-Unis prospèrent comme jamais auparavant. Nous nous débarrassons des énergies appelées à tort « renouvelables ». Soit dit en passant, elles ne valent rien. Elles ne fonctionnent pas. Elles sont trop chères. Elles ne sont pas assez puissantes pour alimenter les usines qu’il faut pour construire un grand pays. Il n’y a pas assez de vent. Ces grandes éoliennes sont absolument pathétiques et inefficaces. Elles sont très chères à exploiter. Et elles doivent tout le temps être reconstruites. Elles se mettent à rouiller et à pourrir. C’est l’énergie la plus chère jamais conçue – normalement, on est censé gagner de l’argent avec l’énergie, pas en perdre… »

Pourtant, la réalité pourrait bientôt rattraper le futur président américain. La demande exponentielle d’électricité liée à l’essor de l’intelligence artificielle et à la multiplication des centres de données — parmi les infrastructures les plus énergivores — risque de contraindre Donald Trump, qui n’en est pas à une contradiction près, à revoir son jugement sur les énergies renouvelables.

Sur le même sujet

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisement -spot_img

Derniers articles

- Advertisement -spot_img