Faut-il le croire ? Lors de son discours sur l’Etat de l’Union, George W Bush s’est lancé dans un panégyrique appuyé sur les énergies renouvelables. Esbroufe pour calmer l’opinion ou réelle volonté ? Difficile de séparer le bon grain de l’ivraie dans un discours porté par un ex-pétrolier texan qui prônait, il y a peu encore, le forage dans le golfe du Mexique et en Alaska. Extrait de cette catharsis écolo. «L’Amérique est droguée au pétrole, a-t-il lancé, souvent importé de régions instables. La meilleure façon de rompre cette dépendance est de le faire par le biais de la technologie. Nous sommes au seuil de progrès incroyables.»
La Maison-Blanche propose donc une «Initiative sur les énergies de pointe» fixée vers un objectif ambitieux : réduire de 75% les importations américaines de pétrole du Moyen-Orient à l’horizon 2025. Soulignant que 10 milliards de dollars ont déjà été dépensés depuis 2001 pour développer des alternatives au pétrole, Bush promet une augmentation de 22% des fonds consacrés à la recherche (700 millions de dollars pour 2006-2007). En pratique, le Président ouvre plusieurs voies de développement. Pour l’alimentation en énergie des bâtiments, il mise sur le charbon «sans émissions» d’oxyde de carbone (dont les résidus sont rebrûlés), des «technologies solaires et éoliennes révolutionnaires» et l’énergie nucléaire, «propre et sans danger». A suivre !





