Le Département de l’Intérieur américain a annoncé, le 17 juillet 2025, la fin du traitement préférentiel accordé aux projets solaires et éoliens sur les terres publiques, conformément à l’Executive Order 14315 signée par Donald Trump.
Cette directive impose désormais une relecture approfondie par le secrétaire à l’Intérieur, Doug Burgum, pour toute demande relative aux droits d’usage, baux, plans de construction ou avis environnementaux liés aux infrastructures renouvelables.
Selon l’administration, il s’agit de mettre fin aux distorsions de marché causées par les subventions jugées « inefficaces et détenues par des entités étrangères ». Cette réforme s’inscrit dans la stratégie dite d’« American Energy Dominance », orientée vers des sources d’énergie dites fiables — charbon propre ou gaz naturel — plutôt que le solaire ou l’éolien, décrits comme intermittents et dépendants des aides publiques.
Le secteur des énergies renouvelables crie au scandale : l’American Council on Renewable Energy (ACORE) et plusieurs acteurs industriels alertent sur une incertitude réglementaire accrue, annonçant des retards massifs, voire l’arrêt de projets dépourvus de financements sécurisés pour suivre les délais imposés.
Par ailleurs, les crédits d’impôt solaires (tels que les sections 45Y ou 48E du code fiscal américain) sont désormais rapidement dénoncés ou supprimés pour les projets démarrant après 2026, dans le cadre de la nouvelle loi budgétaire (One Big Beautiful Bill Act).
Conséquence immédiate : les actions des entreprises solaires (SunRun, First Solar, Enphase) chutent entre 3 % et 11 % après l'annonce. Les prévisions économiques sont également plombées : les analystes de Wood Mackenzie estiment une baisse de 17 % des installations solaires d’ici dix ans, et jusqu’à 263 milliards de dollars d’investissements menacés.
