Un décret publié le 13 août au Journal officiel, pris en application de la loi d’accélération des énergies renouvelables, fixe les seuils d’obligation de solarisation des parkings pour les départements et régions d’outre-mer. Objectif : déployer des ombrières photovoltaïques (ou solutions équivalentes) sur les aires de stationnement de grande taille, sans consommation foncière supplémentaire.
Des seuils différenciés selon les territoires
• La Réunion : à partir de 1 000 m² de surface de stationnement.
• Guadeloupe et Martinique : à partir de 1 500 m².
• Guyane : à partir de 2 500 m².
Ces niveaux tiennent compte des réalités locales (climat, morphologie urbaine, disponibilité foncière, contraintes réseau) et visent à accélérer un gisement identifié : les parkings de commerces, équipements publics, pôles d’échanges et sites d’activités.
Périmètre et calendrier
L’obligation s’applique aux parkings existants au 1ᵉʳ juillet 2023 ainsi qu’à ceux dont la demande d’autorisation d’urbanisme est déposée à partir du 1ᵉʳ septembre 2025. Le décret précise ainsi le périmètre et l’entrée en application pour les nouveaux projets, offrant une visibilité réglementaire aux maîtres d’ouvrage comme aux collectivités.
Quels impacts pour les acteurs ?
Pour les propriétaires et exploitants, la solarisation représente une source d’électricité locale et un confort d’usage (ombrage, baisse d’îlot de chaleur). Côté filière, elle ouvre un pipeline de projets standardisables, propices à des montages en autoconsommation, avec ou sans injection de surplus, et à terme l’intégration de bornes de recharge sous ombrières.
La réussite passera par une ingénierie adaptée aux contextes tropicaux (corrosion, ventilation, maintenance) et une coordination avec le gestionnaire de réseau. Les maîtres d’ouvrage ont intérêt à lancer dès maintenant les études de faisabilité (structure, urbanisme, raccordement) pour sécuriser coûts, délais et approvisionnements.
Le texte intégral du décret est accessible sur Légifrance
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