« L’homme est le seul animal qui risque de s’autodétruire. S’il ne prend pas davantage soin de son environnement climatique…». Le docteur David Suzuki a marqué les consciences lors de la Conférence des Nations Unies de Montréal (28 novembre-10 décembre 2005) sur le réchauffement climatique. En tous les cas, cette conférence n’a pas servi à rien et n’est pas une réunion d’aréopages de plus. L’accord signé « à l’arraché » le 10 décembre à l’issue de ce rendez-vous international qui a attiré quelque dix mille délégués venant de près de deux cents pays ainsi qu’un millier de journalistes, des chefs de gouvernement, des ministres, des scientifiques, des représentants d’organisations non gouvernementales, des industriels et même un ancien président de la République, Bill Clinton, converti à l’écologie, peut enfin laisser espérer une réduction sérieuse des émissions de gaz à effet de serre.
En effet, dans la nuit du 9 au 10 décembre, les représentants des pays industrialisés (Amérique du Nord, Europe occidentale et Japon, qui sont les plus grands pollueurs), des pays émergents (Chine, Inde, Brésil, les futurs grands pollueurs) et des pays en développement (les victimes de la pollution) sont tombés d’accord sur une « feuille de route ». Tous les grands pays industrialisés – sauf les États-Unis – ont décidé de poursuivre la mise en œuvre des mesures draconiennes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) au-delà de la période fixée par le protocole de Kyoto (2008-2012). Sous la pression des ONG, tous les grands pays pollueurs – y compris les États-Unis, la Chine, le Brésil et l’Inde – ont promis d’entreprendre, à partir de 2006, un « dialogue non contraignant » visant à réduire, de façon progressive et volontaire, leurs émissions de GES. Tous les pays en développement ont accepté de mieux maîtriser – avec l’aide financière et technologique des pays pollueurs – leur consommation énergétique (plus d’énergie solaire et éolienne, moins de pétrole). Prochain grand rendez-vous ministériel, en décembre 2006, à Nairobi, au Kenya.
en savoir plus





